Quand nous étions jeunes, on croyait que la vie était difficile, et vieillissant nous nous apercevons qu'elle était facile, belle, que nous étions tous beaux et plein d'émerveillement. Avec Philippe, c'était des milliers d'heures de discussion au bout du chemin des merles, des rires dans le carnotzet de sa maison familiale, la visite des chèvres dans le jardin, les lasagnes fantastique de sa maman et les plaisanteries de son père qui buvait un coup de blanc.
Et nous avions toujours ce sentiment que la vie était longue et que surtout nous étions immortels, on pouvait rouler sans permis, fumer des joints, boire sans aucune modération, prendre du LSD, faire les pires rentrées à 5h du matin en Solex, rien ne pouvait nous arriver. Quand mon grand-père me disait " si je veux voir mes amis je dois aller au cimetière", je le regardais sans bien comprendre et je le trouvais vieux, très vieux.
L'amitié est une chose incroyable, elle est là, elle nous accompagne quoi qu'il arrive, la dernière fois que nous nous somme rencontré c'était il y a 15 ans, et ce w-e, je ne sais pourquoi, j'ai pensé à Philippe, et aujourd'hui il me manque plus que d'habitude.