3. Palette chromatique
Tonalités froides et terreuses : Le tableau est dominé par des nuances de verts, bruns et bleus, créant une ambiance lourde et mélancolique. Ces couleurs évoquent à la fois la terre (pour les ruines) et la mer (symbolisant l'emprisonnement géographique de Gaza).
Touches de lumière : Des éclats de lumière émergent à certains endroits, peut-être pour évoquer l'espoir ou une résilience persistante malgré l'horreur.
Technique du glacis : Cette technique confère une profondeur et une translucidité aux couleurs, renforçant l'impression d'une réalité hantée par les fantômes de la destruction.
4. Symboles et interprétations
La mère et l'enfant : Une figure centrale, enveloppée dans un voile protecteur, rappelle des représentations classiques de la Vierge à l'Enfant. Ici, elle symbolise la survie et l'amour maternel face au carnage.
La fragmentation : Les fissures qui traversent la toile peuvent être perçues comme un miroir des divisions géopolitiques, des cicatrices laissées par la guerre ou de la vulnérabilité des êtres humains.
Regard direct : Certains personnages regardent directement le spectateur, établissant une connexion émotionnelle et appelant à une prise de conscience active.
5. Réflexion pour le spectateur
Questionner la responsabilité collective : Ce tableau pousse le regardeur à interroger son propre rôle face aux injustices mondiales. L'utilisation de figures humaines à taille presque réelle invite à une identification avec les victimes.
Une œuvre contemporaine, mais intemporelle : Bien qu'ancrée dans les événements récents de Gaza, l'œuvre de Brenar dépasse le cadre spatio-temporel et résonne avec toute situation de violence, d'injustice et de résistance humaine.
Conclusion
Brenar, avec "Le génocide des Palestiniens : Gaza 2023 2024", offre une œuvre saisissante qui marie émotion, engagement politique et réflexion spirituelle. L'utilisation des couleurs, la fragmentation de la composition et la présence humaine traduisent la complexité du drame qu'il représente. Ce tableau n'est pas seulement une dénonciation : il est un appel à la mémoire et à l'action.
Mathilde le 4 janvier 2025