Monsieur le Che Socrate
Lorsque le temps est à la fête, il arrive souvent que l’on croise sur notre chemin des personnes dont l’être et l’âme nous touchent profondément. Et ce fût le cas lors de ma rencontre avec Brenar.
Mais qui était-il ?
Pourquoi ses mots et ses explications m’allaient droit au cœur ? Je n’en savais rien mais il était urgent que je puisse le mettre dans une petite case. Le « Che Socrate » allait devenir pour moi son sobriquet. Le Che pour son côté révolutionnaire post baba-cool et Socrate pour sa maïeutique, cette faculté inaltérable à réussir à faire accoucher les esprits de leurs connaissances. Une fois de plus, Maïa était à l’œuvre bien évidemment ! Larguant les amarres avec sa vie professionnelle « sérieuse » comme d’aucuns diraient, Brenar a crée son petit rituel journalier depuis cinq ans, peut-être pour se rassurer, pour ne pas se perdre, en photographiant un arbre. Un arbre qui en dira pourtant beaucoup, puisqu’il est révélateur d’un instant, de l’instant présent vécu à chaque fois intensément. Cet arbre, qui chaque jour réintroduit de l’extraordinaire dans l’ordinaire, sert de décor à la vie, au temps qui passe mais aussi au temps qui s’arrête et qui laisse place à des instants de magie et de création.
Emerveillée, comme toujours, je le suis par ce travail. Tout a un sens et tout prend sens. Du macrocosme au microcosme, Brenar nous invite, à travers son univers artistique, à des instants de réflexion et de prise de conscience. Laissons le rêve conscient opérer et vivons avec lui cette fête de l’instant !
Joëlle Bertoncini
